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Viande bovine

L’analyse de la filière présentée ici fait partie de la série « Production animale : Analyse des filières vaudoises 2022 ». Elle est le résultat d’un travail d’équipe réalisé par AGRIDEA à la demande de la DGAV entre avril 2022 et avril 2023.

Table des matières

Suite à l’analyse détaillée de l’évolution de le la filière bovine sur le canton de Vaud, nous relevons les points suivants :  

  • la filière fromagère AOP a limité la chute des effectifs bovins laitiers par rapport au fort recul de filière laitière industrielle ; 
  • interdépendance de la filière allaitante avec la filière laitière (spécificité nationale) : moitié de la remonte des vaches allaitantes provient de la filière laitière et une part des animaux de la filière allaitante de Vache mère Suisse passe dans la filière engraissement (SwissPrimBeef, Premium-Beef et Naturafarm) ; 
  • baisse du cheptel laitier en partie compensée par l’engraissement extensif (systèmes allaitants) et intensif (purs engraisseurs) ; 
  • particularité de la filière vaudoise d’engraissement bovin en système d’engraissement mixte : engraissement de taureaux dans les bâtiments lorsque le bétail allaitant est en estivage ; 
  • niche de production dans la finition de vaches de réforme ; 
  • risque de pénurie de veaux pour l’engraissement et la remonte d’engraissement ; 
  • l’auto-approvisionnement en viande bovine vaudoise se situe à 66% mais avec une externalisation des étapes abattage/transformation pour la production bovine vaudoise. 

L’importation représente 18 % de la viande consommée en Suisse. La part indigène de viande de bœuf est en-dessous de 80 % et celle de veau est proche de 97 %. 

Toutefois il y a quelques éléments spécifiques au canton à relever :  

  • Progression de la production Bio cantonale (de 2,9 % à 9,3 % en 2020) supérieure à la moyenne nationale. 
  • Diminution des producteur-trice-s IP-Suisse vaudois (de 134 producteur-trice-s en 2018 à 115 en 2022) toutefois avec un maintien des places d’engraissement. 
  • Finition des vaches de réforme (environ 4 400 vaches) : cette activité constitue une niche pour quelques marchands de bétail/producteur-trice-s. 
  • Les très bons niveaux de prix réalisés à la production par le canal de la grande distribution incitent les agriculteur-trice-s à diminuer leurs volumes pour la vente directe. Cette tendance est observée dans le portfolio des client-e-s des abattoirs et confirmée par les entretiens avec les producteur-trice-s. 

La part nationale des labels (niveau 1 de la carte) pour toutes les catégories bovines confondues (vaches, bétail d’étal et veaux) atteint 31 % (référence 2021). Elle est la plus basse pour les veaux avec 20 % de viande labellisée, et la plus élevée pour le bétail d’étal (génisse, taureaux et bœufs) avec 39 %. Le label IP-Suisse est le premier label (17 %), suivent les labels de Vache mère Suisse (Natura-Beef, Natura-Veal, SwissPrimBeef, SwissPrimVeal, Natura, Bœufs de pâturage) en deuxième position avec 8,5 % et le Bio (Bourgeon, Fidelio, Demeter, Bœuf des pâturages bio) avec 5,5 % des bovins abattus.  

L’évolution des labels Bio a été la plus forte avec une croissance annuelle de 4,8 % de bovins bio depuis 2011. En deuxième position suivent les labels de Vache mère Suisse avec une croissance annuelle de 4,3 %. Le label Natura-Beef est la locomotive des labels allaitants avec le deux tiers des ventes. Le Natura-Veal a connu une forte progression à partir de 2020 suite au changement stratégique du distributeur Coop qui a décidé de supprimer le veau sous label CNf (Coop Naturafarm) en 2019. Par contre IP-Suisse a perdu du volume (perte annuelle moyenne de 1,3 %) lié essentiellement au recul du marché des veaux (-38 % depuis 2010).

Avec le soutien de l’Etat de Vaud

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