Thèmes
Oléagineux
L’analyse de la filière présentée ici fait partie de la série « Production végétale : Analyse des filières vaudoises 2022 ». Elle est le résultat d’un travail d’équipe réalisé par AGRIDEA à la demande de la DGAV entre avril 2022 et avril 2023.
Suite à l’analyse détaillée de l’évolution de la filière oléagineux sur le canton de Vaud, nous relevons les points suivants:
- La filière oléagineuse sur sol vaudois est organisée en trois niveaux. Au niveau de la production, le canton de Vaud est un acteur important en termes de volume de production. Il contribue à lui seul pour un quart des volumes produits sur sol suisse. Ces volumes sont en augmentation depuis 10 ans, ce qui est plutôt réjouissant pour l’agriculture vaudoise. On constate aussi la production pour le label IP-SUISSE, pour lequel il y a un intérêt grandissant chez les exploitant-e-s qui se traduit par une part importante des volumes produits. Au niveau des centres collecteurs, le maillage permet une collecte efficace sur l’ensemble du territoire. Au niveau du 1er échelon de transformation, on constate que l’essentiel de la production sort du canton et est transformé principalement par les deux huileries Florin et SABO.
- La production suisse d’oléagineux s’effectue sur la base de contrats-cadre convenus entre la production et la transformation (huileries). L’écoulement des quantités déterminées dans le cadre de cette convention est garanti car elles correspondent aux besoins du marché. Ce système permet en outre d’offrir aux producteur-trice-s les meilleurs prix possibles. La prise en charge par les huileries des éventuelles quantités excédentaires (hors contrat) n’est pas garantie. Ces contrats-cadre sont gérés par le « Pool de production oléagineux » de la Fédération Suisse des Producteurs de Céréales (FSPC), qui est financé aux deux tiers par les producteur-trice-s et le tiers restant par les huileries (Agristat, 2022).
- Il est à noter que la filière oléagineux est plutôt solide. Les contrats-cadres fixés par swissOlio ont tendanciellement été rehaussés ces dernières années (106 000 tonnes de colza sont notamment demandées par les industries pour répondre aux besoins et depuis 2020, les quotas pour le tournesol ont été rehaussés de respectivement 9 700 tonnes en 2020, 13 000 tonnes en 2021 et 14 000 tonnes en 2022). En 2023, les quotas sont de 106 000 tonnes de colza souhaitées et 20 000 tonnes de tournesol. La demande n’a pas été atteinte par 100 % de production indigène, le colza et le tournesol sont des cultures sûres et demandées au niveau du marché suisse.
Avec le soutien de l’Etat de Vaud
