Thèmes
Biodiversité

ABC sur l’installation et l’entretien des jachères

Les jachères florales et tournantes sont des cultures qui posent des défis. De nombreuses questions surgissent en rapport avec l'installation, l'entretien et la remise en culture, auxquelles il n'est pas possible de répondre dans les fiches techniques existantes sur les jachères. Cette compilation, classée par ordre alphabétique, fournit des conseils, des explications et des solutions.

Table des matières

Objectif de l’ABC

  • L’ABC a pour but de servir de référence aux conseillers-ères agricoles lors de leurs conseils aux exploitants.
  • Il complète les fiches thématiques d’ AGRIDEA existantes sur les jachères.

Contexte de l’ABC, nouvelles connaissances et expériences

La compilation a été élaborée en 2008 par le groupe de travail grandes cultures du groupe de conseillers biodiversité en agriculture (BBL) et a été actualisée à plusieurs reprises depuis lors.

La compilation doit être complétée en permanence par de nouvelles expériences et connaissances. Les réactions sont les bienvenues. N’hésitez pas à nous contacter (anja.gramlich@agridea.ch).

Travailler avec l’ABC : tableau récapitulatif

Le tableau suivant donne un aperçu des mots-clés pertinents, reliés à des conseils détaillés, pour la période allant de la mise en place à la remise en culture (classés par ordre alphabétique).

Installation1ère année de plantation2éme année de plantation3éme année de plantation
4éme année de plantation5ème – 7ème année de plantation8ème année de plantationRemise en culture

Considérations générales (pour la planification et la mise en place d’une jachère)

  • Si le site est bien choisi, le succès de la jachère dépendra notamment du soin apporté à sa mise en place. Les préparatifs du lit de semences commencent au moins 6 à 8 semaines avant le semis.
  • Attention : les jachères sont des cultures exigeantes et nécessitent un entretien de 30 à 50 heures/ha et par an. Des visites de contrôle régulières permettent d’éviter une charge de travaille supplémentaire ultérieur pour l’élimination de plantes problématiques (chardon des champs, néophytes envahissantes comme la vergerette annuelle, etc.)
  • Les jachères ne doivent pas être utilisées pour des passages, des manœuvres ou pour garer des machines. Le passage de véhicules endommage les plantes et peut avoir un impact négatif important sur la levée, surtout dans le cas d’un nouveau semis.
  • Jachères dans l’exploitation : avec l’installation d’une jachère, la surface fertilisable (bilan de nutriments) diminue dans l’exploitation. L’UMOS pour les jachères florales est la même que pour la SAU. Il faut toutefois veiller à ce que si une exploitation abandonne l’élevage et installe davantage de jachères florales, l’UMOS diminue. Cela peut entraîner une diminution des paiements directs, car seul un certain montant est allouée par UMOS.
  • S’il existe un projet de mise en réseau : saisir l’occasion d’y participer. Attention : ne pas oublier que l’on s’engage alors pour 8 ans à maintenir la jachère. Ensuite, lors du renouvellement du contrat, un élément de remplacement doit être mis en place.

Bilan de fumure

Lors de la planification d’une jachère, tenir compte du fait que la surface fertilisable diminue avec l’installation d’une jachère.

Broyage

En principe, il faut renoncer au broyage ou à la coupe à partir de la 2ème année de mise en place. L’objectif des jachères est d’offrir un habitat non perturbé à de nombreuses plantes et animaux rares. Le broyage détruit les œufs, les larves et les nymphes des petits organismes vivants et interrompt ainsi leur cycle de vie.

Le broyage n’est pas efficace contre l’enherbement des jachères ! Le broyage, tout comme la fauche sans travail du sol ultérieur, favorise la croissance de l’herbe ! Le broyage ne permet pas d’améliorer la qualité d’une jachère.

Une coupe est indiquée avant un léger travail du sol qui, dans le cas de jeunes jachères de bonne qualité, peut favoriser les plantes annuelles (voir aussi. mot-clé travail du sol (les années suivantes)).

Campagnols

Des mulots et des campagnols terrestres peuvent s’installer dans les jachères. Ni de très grandes populations de campagnols ni de dégâts extraordinaires sont connus. Dans les régions de grandes cultures intensives, il ne faut guère s’attendre à une apparition massive de campagnols, car les animaux sont dérangés par le travail fréquent du sol. Ne pas aménager de jachères florales dans des endroits où des problèmes de campagnols sont déjà existants ou où la présence de structures appropriées crée des conditions optimales pour les campagnols (p. ex. vergers). Pendant le semestre d’hiver, les perchoirs pour les rapaces en bordure de la jachère sont très appropriés pour lutter contre le problème des campagnols. Durant le semestre d’été, il serait mieux de renoncer aux perchoirs en raison des oiseaux nicheurs (alouettes des champs ou cailles) et des jeunes lièvres bruns, car leur couvée pourrait alors devenir la proie des rapaces.

Coupe

En principe, il faut renoncer à la coupe ou au broyage des jachères à partir de la deuxième année d’implantation. L’objectif de la jachère est d’offrir un habitat non perturbé à de nombreuses plantes et animaux rares. Si une intervention doit être effectuée, la coupe est préférable au broyage, car les œufs, les larves et les nymphes d’organismes vivants sont moins détruits. La coupe ou le broyage ne permettent pas de lutter contre l’enherbement de la jachère ! La coupe comme le broyage favorisent la croissance de l’herbe ! La coupe n’a que peu d’influence sur la qualité de la jachère ! Une coupe peut être indiquée en cas de repousse de colza au cours de la première ou de la deuxième année de culture (voir repousse de la culture précédente).

La coupe doit absolument être suivie d’un léger travail du sol, qui peut favoriser les plantes annuelles dans les jeunes jachères de bonne qualité. (voir travail du sol (les années suivantes)).

Coupe de nettoyage

Peut être indiqué lors de semis de printemps en cas de présence dense de chénopodes blancs et polyspermes, d’amarante, de renouées et de dent-de-lion communes ainsi que de colza. Intégrer les besoins de l’exploitant(e).

1ère coupe : couper le plus tôt possible, c’est-à-dire avant la pousse des plantes de jachère. Hauteur de coupe 5-8 cm.

Si nécessaire, 2ème coupe de nettoyage : avant la floraison/la formation des graines des mauvaises herbes. Il faut s’attendre ici à une perte de plantes annuelles en jachère. S’il y a beaucoup de déchets de coupe (formation de matelas), les évacuer. -> Renoncer si possible à une deuxième coupe de nettoyage, car elle n’est généralement pas nécessaire. Du point de vue du travail et de la gestion d’entreprise, elle est également rarement rentable !

Attention : les coupes de nettoyage sont autorisées dans les jachères florales, mais pas dans les jachères tournantes. Dans les bandes utiles pluriannuelles, une coupe d’entretien est autorisée à partir de la deuxième année.

Couverts végétaux d’hiver

N’utiliser comme culture précédente que les couverts végétaux d’hiver gélifs comme culture préparatoire avant la jachère, par ex. la moutarde serapta, la phacélie. La moutarde serapta est une plante qui germe à la lumière, il n’est pas nécessaire d’ incorporer. Par contre la phacélie est une plante qui germe dans l’obscurité, elle doit donc être incorporé. En aucun cas semer des graminées !

Culture précédente

Seules les terres arables ou les cultures permanentes sont autorisées. Pour les jachères tournantes, les prairies artificielles ne sont pas autorisées comme culture précédente ! Les prairies artificielles sont moins idéales en raison de leur forte capacité à fournir de l’azote et du risque d’envahissement par l’herbe, une préparation propre du lit de semences est nécessaire. Voir aussi le mot-clé couverts végétaux d’hiver.

Cultures suivantes

  • Convient bien : Maïs et céréales, prairie artificielle (après des jachères tournantes ainsi qu’après des jachères florales avec une faible proportion de cardes).
  • Convient : Prairies extensives si la pression des adventices est faible en raison du site et de la jachère. Après des jachères florales uniquement s’il y avait peu de cardes.
  • Ne convient pas : Protéagineux et oléagineux, pommes de terre, betteraves, légumes de plein champ.

Cultures voisines

Cardes dans les prairies et pâturages avoisinants : les traiter mécaniquement ou chimiquement. Dans les surfaces de compensation écologique, n’effectuer uniquement des traitements plante par plante.

Tanaisie dans les prairies et les pâturages avoisinants : Dans les pâturages, les animaux l’évitent. Fraîche, elle est toxique. Si elle est donnée au bétail laitier, le lait, le beurre et le fromage qui en sont issus, deviennent amers et non comestibles. Chez l’homme, la consommation de tels produits peut avoir un effet fortement irritant sur l’estomac, les intestins, les reins et le foie. On peut supposer que l’huile essentielle toxique (substance neurotoxique) est également présente à l’état séché.

Cure contre les mauvaises herbes

Avant de semer la jachère, il vaut la peine de procéder à un désherbage. Il s’agit d’éliminer les plantes indésirables qui poussent spontanément. Prévoyez suffisamment de temps pour cela (6 à 8 semaines) ! Après le labour, deux à trois passages avec une herse à dents flexibles ou une herse étrille sont nécessaires. Travailler à plat lorsque la température est supérieure à 10 °C. Le lit de semences doit pouvoir se raposer avant le semis.

Date de semis

Semis de printemps :

  • Les semis de printemps sont généralement préférables (moins de levées spontanées d’herbes, floraison plus riche l’année du semis).
  • Les semis à partir d’avril sont optimaux. Il est recommandé de semer les jachères florales au plus tard fin mai. Mais: éviter de semer dans un sol mal séché !
  • Sur les sols lourds et en cas de forte pression de germes ayant besoin de chaleur (p.ex. le millet, la francisque ou l’amarante), plutôt choisir un semis d’automne ou semer tôt au printemps (mi-mars à mi-avril).
  • Semer un couvert végétal d’hiver après les pommes de terre, les céréales, etc. avant d’ensemencer la jachère. Voir aussi le mot-clé couverts végétaux d’hiver.

Semis d’automne :

  • Semis de préférence de mi-août à mi-septembre.
  • Est plus avantageux sur les sols marécageux et les sols lourds et en cas de forte pression sur les germes ayant besoin de chaleur comme le millet, la galinsoga ou l’amarante.
  • Ne convient pas en cas de pression élevée du vulpin des champs ou de l’pâturin annuel
  • Les semences d’automne ont une plus petite proportion de fleurs et s’enherbent souvent plus rapidement.

Attention : selon l’ordonnance sur les paiements directs, les jachères tournantes doivent être semées entre le 1er septembre et le 30 avril.

Diversité des espèces en déclin

C’est une évolution naturelle que la diversité des espèces de plantes de jachère diminue lentement entre la 4ème et la 8ème après la mise en place de la jachère et que des herbes et des graminées spontanées s’y installent. La fiche thématique qualité des jachères est un bon instrument pour estimer s’il y a encore suffisamment d’espèces végétales.

Embroussaillement ou lignification

Contrôler régulièrement, en particulier à proximité de haies et de lisières de forêt, à partir de la deuxième année d’implantation, si des plantes ligneuses (frênes, roses, buddléia de David, saules, ronces, etc.) s’établissent. Du point de vue écologique, une certaine proportion de plantes ligneuses dans la jachère est précieuse. En vue de la levée de la jachère, gérer l’extension de telles plantes, surtout à partir de la 4e année d’implantation : arracher, rabattre. Voir aussi le mot-clé ronces. Il faut être particulièrement prudent avec les saules, car ils se propagent très rapidement.

Émergence des plantes de jachère

Bonne émergence du sarrasin, du bleuet et du coquelicot, environ 6 semaines après l’ensemencement (source : Niklaus Trottmann, canton d’Argovie)

Les causes d’une mauvaise émergence peuvent être :

  • Présence de limaces : Si, dans une bande de jachère, il y a une forte pression de limaces provenant de la culture voisine (prairies, colza), épandre des granulés anti-limaces en bordure de la culture voisine.
  • Semis profond : de nombreuses espèces de jachères ont besoin de lumière pour germer et dépendent donc d’un semis superficiel. Pas de semis en ligne !
  • Mauvaise adhérence au sol (lit de semences grossier, non roulé).
  • Sécheresse : les herbes sauvages, en particulier les vivaces, ont besoin d’un temps de levée plus long que les plantes cultivées, ce qui rend l’ensemencement plus vulnérable aux dommages causés par la sécheresse. Si une période de sécheresse est annoncé, il vaut la peine d’attendre avant de semer.
  • envasement/encrassement extrême : surtout pour les sols limoneux. Utiliser un rouleau rugueux le plus tôt possible, c’est-à-dire dès que le sol est sec. Ne pas utiliser de herse ou de herse étrille, car il y a un risque d’arracher les plantules.
  • Passage avec machines, entre autres des manœuvres de retournement lors de travaux dans les cultures voisines.

Si aucune plante de jachère ne lève après 6 à 8 semaines, procéder à une nouvelle implantation jusqu’à la mi-juin au maximum et accompagner l’exploitant(e) par des conseils. Sinon, procéder éventuellement à un nouveau semis en automne ou au printemps suivant.

Encrassement

Surtout pour les sols limoneux. Utiliser un rouleau cannelé le plus tôt possible, c’est-à-dire dès que le sol est sec. Renoncer à l’utilisation de la herse ou de la herse étrille. Il y a un risque d’arracher les semis.

Enherbement

Jachère tournante relativement fortement enherbée au cours de la 2ème année d’implantation, l’emplacement sera déplacé l’année suivante (source : Niklaus Trottmann, canton d’Argovie)

Il s’agit ici de graminées (vivaces) sans chiendent. Chiendent voir sous le mot-clé plantes problématiques.

2ème année d’implantation : enherbement combiné à une faible diversité d’espèces ou de fleurs ou à l’apparition de mauvaises herbes. Ce problème est dû à la technique d’implantation. Ainsi, un enherbement dans une jeune jachère est souvent dû à une mauvaise préparation du lit de semences après une prairie artificielle. Élaborer une stratégie de lutte (traitements contre les mauvaises herbes, travail du sol), éventuellement retourner la parcelle.

3ème et 4ème année d’implantation : une augmentation graduelle de l’enherbement est un processus naturel (succession). Part d’herbe d’environ 30 % entre le 1er octobre et le 15 mars sur les zones enherbées : effectuer un léger travail du sol au moyen d’un cultivateur ou d’une herse à disque (pas d’outils rotatifs). Uniquement pour les jachères florales et sur la moitié de la surface au maximum. Voir aussi le mot-clé travail du sol.

Envasement

Voir le mot-clé encrassement.

Espèces semées dominantes

Jachère florale en deuxième année, le trèfle mellifère domine le peuplement (source : Niklaus Trottmann, canton d’Argovie)

De la 4ème à la 8ème année, certaines espèces semées peuvent être plus dominantes. Selon la jachère florale, il s’agit en particulier de la tanaisie (Tanacetum vulgare), de la mauve musquée (Malva moschata), du millepertuis (Hypericum perforatum), de l’œillet blanc (Silene alba), de l’origan (Origanum vulgare), du trèfle blanc (= mélilot ; Melilotus albus), de l’achillée millefeuille (Achillea millefolium) et/ou de la centaurée des prés (Centaurea jacea). Ces dominances ne sont pas forcément souhaitables, mais ne posent pas de problème. Un travail du sol peut ralentir l’apparition de telles dominances ; voir mot-clé travail du sol.

Floraison faible

  • combiné avec une végétation éparse, ni envahi par les mauvaises herbes ni herbacé : ne rien faire, continuer à observer (contrôle des mauvaises herbes). Voire aussi mot-clé population végétale clairsemée.

Lieu

  • Riche en nutriments, ombragé et/ou détrempé (eau stagnante), si possible ne pas faire de jachère. Si, pour des raisons valables, une jachère est tout de même prévue, utiliser le mélange test spécial pour milieux humides (semences UFA) sur les sites humides.
  • Présence régulière de mauvaises herbes problématiques (chardon des champs, rumex, chiendent, liseron, séneçon, prêle) et/ou de néophytes (surtout solidage du canada, buddléia de david, impatiente glanduleuse, ambroisie) dans la culture précédente ou à proximité de la nouvelle jachère (surtout néophytes), ne pas implanter de jachère. Voir aussi le mot-clé prêle.
  • Si l’on connaît la présence isolée d’adventices problématiques (chardon des champs, rumex, chiendent, liseron, séneçon, prêle) et/ou de néophytes (surtout solidage du canada, ambroisie), assainir avant la mise en place de la jachère. Voir aussi les mots-clés utilisation d’herbicides, plantes problématiques et prêle.
  • Cultures préalables : prairie naturelle non autorisée car pas de surface d’assolement ; prairie artificielle (non autorisée pour les jachères tournantes) plutôt défavorable en raison de la forte capacité à fournir de l’azote et du risque d’envahissement par l’herbe _ préparation propre du lit de semences nécessaire, c’est-à-dire labour et hersage répété. Voir aussi le mot-clé utilisation de la charrue.
  • Proximité de chemin de fer/autoroute, de routes cantonales : rendre attentif sur le danger potentiel de l’introduction de graines de néophytes. Un tel site peut aussi devenir un piège mortel pour les animaux.
  • Proximité de haies, lisière de forêt : plus grand risque de pénétration des graines de chardon des champs, de solidage du canada, d’impatiente glanduleuse, de renouée du Japon ou d’envahissement par des épineux et des arbustes pionniers (frênes, saules, bouleaux, buddléia de David, ronces, …).
  • Éviter la proximité des cultures sensibles aux souris (p. ex. arbres fruitiers)
  • Ne pas installer de jachères sur les bandes tampons.

Mélanges de semences

Seuls les mélanges de semences autorisés par l’OFAG peuvent être utilisés.

Millets

1ère année de plantation : il s’agit surtout d’un problème d’aspect ou d’acceptation (risque de propagation). La fauche n’apporte pas grand-chose. Le risque est de couper trop bas. Il faut faire preuve de patience ; les millets disparaissent généralement au cours de la 2ème année. Voir aussi le mot-clé nouvelle installation.

2ème année : bonne population, mais jusqu’à environ 1/3 de couverture par des millets : c’est surtout un problème visuel ou d’acceptation (risque de propagation). Pour éviter la la propagation, uniquement couper les millets avant la maturité des graines.

3ème année d’implantation : si environ 1/3 est toujours recouvert de millets, rompre la jachère. Si une nouvelle implantation est envisagée au même endroit, ne faire qu’un semis d’automne ! Voir aussi mot-clé date de semis.

Morsures de limaces

  • Morsures de limaces dans la culture voisine : en cas de dépassement des seuils tolérance dans les cultures voisines, utiliser des granulés anti-limaces en bordure de la jachère.

Néophytes

A partir de la 2ème année, contrôler régulièrement si des néophytes (p. ex. solidage du canada et solidage géant, Buddléia de David, ambroisie, renouée du Japon, Impatiente glanduleuse, vergerette annuelle) s’établissent ; lutter immédiatement par des moyens mécaniques, en particulier à proximité des haies et des lisières de forêt ainsi que le long des routes et des voies ferrées. A partir de la 4ème année, la probabilité que des espèces problématiques vivaces s’établissent augmente. Voir aussi le mot-clé valeurs seuils.

Nouvelle installation

1ère année d’implantation : si aucune plante de jachère ne lève après 6-8 semaines, procéder à un nouveau semis jusqu’à la mi-juin au maximum et conseiller l’exploitant(e). Sinon, procéder éventuellement à un nouveau semis en automne ou au printemps suivant.

2ème/3èma/4ème année d’implantation : si un ou plusieurs critères d’exclusion sont remplis, rompre la jachère. Nouvelle implantation sur le même site à la limite possible si le critère d’exclusion “part d’herbe” (sans chiendent) s’applique, sinon choisir un autre site.

5ème/6ème/7ème/8ème année de plantation : si un ou plusieurs critères d’exclusion sont remplis, rompre la jachère. Envisager une mise en place sur un nouveau site.

Attention : respecter les pauses de culture prescrites ! Après la remise en culture, le même type de jachère peut être remis en place au plus tôt au cours de la troisième période de végétation (= deux ans de pause culturale). Des exceptions peuvent être accordées par le service cantonal de protection de la nature pour les jachères florales.

Ordonnance sur les paiements directs

Vous trouverez de plus amples informations sur les exigences et les contributions pour les jachères florales et tournantes selon l’ordonnance sur les paiements directs sous : www.agrinatur.ch

Orties

Contrôler les occurrences. Elles sont en principe d’une grande valeur écologique et ne constituent pas un critère d’exclusion. Cependant, leur présence pose souvent un problème d’acceptation. Laisser des plantes isolées sur place. Si elles sont nombreuses, les faucher plusieurs fois si nécessaire.

Pauses de culture

Respecter les pauses de culture prescrites ! Après la remise en culture, le même type de jachère ne peut pas être remis en place avant la quatrième période de végétation (c’est-à-dire au moins trois ans de pause). Des exceptions peuvent être accordées par le service cantonal de protection de la nature pour les jachères florales.

Planifier la remise en culture

Pour la remise en culture, les cultures suivantes doivent être bien planifiées, particulièrement après un labour. Il faut tenir compte du fait qu’un nouveau labour peut faire remonter à la surface des graines de plantes de jachère. Il faut renoncer aux cultures dans lesquelles la lutte contre les plantes de jachère levées est difficile (betteraves, pommes de terre, légumes de plein champ). Voir aussi le mot-clé cultures suivantes. Attention : la jachère florale ne doit pas être levée avant le 15 février.

Planifier l’installation

Il est très important de planifier soigneusement l’installation de la jachère. Choisir un site approprié (voir mots clés lieu et planification et mise en place). Prévoir suffisamment de temps avant le semis, c’est-à-dire au moins 6 à 8 semaines pour la préparation du lit de semence. Cela permet d’ effectuer un désherbage avec un labour et un hersage et de laisser le sol bien se raposer. Voir aussi les mots-clés utilisation de la charrue und cure contre les mauvaises herbes.

Plantes adventices annuelles

L’année de l’implantation , de nombreuses adventices annuelles apparaissent. Elles germent souvent avant les espèces semées, mais ne posent généralement pas de problème à ces dernières. Si elles concurrencent trop fortement les espèces semées, une coupe de nettoyage peut être indiquée, en particulier en cas de forte densité de chénopodes blancs et polyspermes, d’amarante, de renouées et de ortie royale ainsi que de colza. Voir aussi les mots-clés coupe de nettoyage und millets.

Plantes problématiques

Si la mise en place de la jachère florale est soigneusement préparée, de nombreux problèmes liés aux plantes indésirables peuvent être évités. Néanmoins, pendant toute la durée de la mise en place, la jachère doit être contrôlée plusieurs fois pendant la période de végétation. Cela permet de détecter la présence d’adventices vivaces problématiques (surtout chardons des champs, rumex, chiendent, liserons, séneçons). A partir de la 4ème année, la probabilité que des espèces vivaces problématiques s’installent augmente. Intervenir le plus rapidement possible. Élaborer une stratégie de lutte avec l’exploitant(e) en tenant compte des coûts et des chances de succès : dans la mesure du possible, lutte mécanique (arrachage, désherbage, empêcher l’ensemencement par la coupe), sinon traitement plante par plante ou au nid avec des herbicides sélectifs autorisés (voir mots-clés Utilisation d’herbicides).  Voir aussi mots-clés valeurs seuils, néophytes et prêle.

Attention: Attention aux herbicides autorisés !

Population végétale clairsemée

Une végétation clairsemée de jachères et pas/peu d’adventices problématiques est positive, p. ex. pour les oiseaux nichant au sol, les rapaces, etc. Une population éparse offre toutefois des conditions idéales pour l’apparition de mauvaises herbes problématiques (surtout le chardon des champs) et de néophytes, c’est pourquoi il faut effectuer des contrôles fréquents et réguliers. En présence de mauvaises herbes et/ou de néophytes, voir mots-clés plantes problématiques, Causes des végétations éparses : voir mots-clés émergence des plantes de jachère.

Pousse de la culture précédente

Pousse de céréales ou colza dans la jachère nouvellement semée : effectuer une coupe de nettoyage si la proportion est élevée. Couper le colza juste avant la floraison. Laisser la matière végétale coupée sur place. Voir aussi le mot-clé Coupe de nettoyage.

Si le colza continue à pousser la 2ème année après l’implantation, une coupe à grande échelle nécessite une autorisation spéciale !

Prêle

  • La prêle est un indicateur de sols engorgés et détrempés, qui ne conviennent pas aux jachères !
  • Important : pas de possibilité de lutte contre la prêle
  • Si la prêle est présente sur une grande surface avant l’aménagement de la jachère, le site ne convient pas aux jachères. Voir aussi le mot-clé lieu.
  • Si la prêle apparaît au cours de la première année de culture, vérifier si elle pousse en nids isolés ou sur de plus grandes surfaces. Des nids isolés peuvent être tolérés dans les grandes cultures, car ils ne se propagent pas dans les endroits avec un sol plus sec. Si elle est présente sur une grande surface, rompre la jachère et l’installer à un autre endroit.

Produit de la fauche

En principe, il faut renoncer à la coupe des jachères à partir de la deuxième année de mise en place. La coupe d’une jachère de bonne qualité fournit peu de matière et cette dernière peut être laissée sur place. En cas de quantités importantes de produit de fauche, il doit être évacué ou empilé en tas au bord de la jachère. Les plantes de la jachère dépérissent sous une épaisse couche de matière végétale.

Profondeur d’ensemencement

Krummenacher avec un rouleau (Source : Claudia Degen, Canton de Fribourg)

De nombreuses espèces de jachère germent à la lumière et dépendent donc d’un semis superficiel. Les graines sont semées à la main pour les petites surfaces et à l’aide d’un semoir à réglage précis (par ex. type Krummenacher) pour les plus grandes. Ne pas tasser !

Projet de mise en réseau

Si un projet de mise en réseau est prévu ou en cours dans la commune, saisissez l’occasion d’y participer. Dans les projets de mise en réseau, il faut veiller à ce que les jachères florales soient installées depuis au moins 8 ans dans la “zone de promotion des jachères”. Pour plus d’informations sur les possibilités de prolongation des jachères, voir prolongation. Si l’installation de la jachère ne veut pas être prolongée, un élément de remplacement doit être mis en place.

Prolongation

Jachère florale polyvalente, prolongée d’une année (moitié droite de la photo) (Source : Claudia Degen, canton de Fribourg)

8e année de végétation : si la jachère florale est encore riche en espèces et en couleurs, si elle a une valeur particulière pour la faune et la flore ou si elle présente une structure intéressante, sans mauvaises herbes problématiques ni néophytes (tenir compte des critères d’exclusion !) une prolongation peut être demandée auprès du service cantonal de protection de la nature (entre le 1.5. et le 30.9. de l’année précédente) !

Repousse des plantes de jachère dans la culture suivante

  • Carde : la prairie artificielle convient bien comme culture de remplacement après une jachère tournante. La prairie artificielle après une jachère florale ne devrait être envisagée que si les cardes étaient tout au plus peu nombreuses dans la jachère – sinon il y a un risque d’envahissement par les cardes (les rosettes peuvent se maintenir longtemps dans les prairies artificielles). Dans les champs, la lutte contre les rosettes de cardes peut se faire par des fraisages répétés ou avec l’herbicide “Concert”.
  • Tanaisie : Dans le maïs et les céréales la lutte contre d’ éventuels rhizomes de tanaisie qui poussent dans la culture suivante peut se faire avec un herbicide du groupe des sulfonylurées (p. ex. Concert ou Express).
  • Mauve : si des mauves sauvages apparaissent dans les betteraves sucrières, elles peuvent être contrôlés avec l’herbicide Debut.
  • Différentes espèces : Si la jachère est levée à l’aide d’une charrue, il ne faut pas oublier qu’il peut éventuellement y avoir des problèmes de repousse spontanée dans la 2ème culture suivante. Bien planifier l’assolement avant la levée et effectuer un travail du sol soigné (charrue, herse) ou bien un semis direct ou un travail minimal du sol. Voir aussi les mots-clés semis direct, travail minimal du sol, cultures suivantes.

Rompu

Si un ou plusieurs des critères d’exclusion sont remplis et que l’assainissement n’est pas possible/raisonnable, rompre. Voir mot-clé valeurs seuils.

Remise en culture de la jachère au moyen d’une charrue, d’un travail minimal du sol ou d’une méthode de semis direct.

Voir aussi les mots-clés utilisation de la charrue, semis direct et travail minimal du sol.

Attention : respecter les pauses de culture prescrites ! Après la remise en culture, le même type de jachère peut être remis en place au plus tôt au cours de la quatrième période de végétation (= trois ans de pause culturale). Des exceptions (uniquement pour les jachères florales) peuvent être accordées par le service cantonal de protection de la nature.

Ronces

Contrôler les occurrences. Elles sont en principe d’une grande valeur écologique et ne constituent pas un critère d’exclusion. Cependant, leur présence pose souvent un problème d’acceptation. Laisser les plantes isolées sur place. Si elles sont nombreuses, les faucher plusieurs fois si nécessaire.

Sécheresse

Peut être une cause si les semences sont retardées ou ne lèvent pas : Si aucune plante de jachère ne lève au bout de 6 à 8 semaines, procéder à un nouveau semis jusqu’à la mi-juin au maximum et accompagner et conseiller l’exploitant(e).

Sinon, procéder éventuellement à un nouveau semis en automne ou au printemps suivant. Important : si le peuplement est clairsemé de plantes de jachère et ne présente pas/peu d’adventices problématiques, cela est souhaitable du point de vue écologique (p. ex. pour les oiseaux nichant au sol). Voir aussi les mots-clés : émergence des plantes de jachère, population végétale clairsemée und date de semis.

Semis direct

  • Implantation de la jachère : un semis direct est délicat, tout comme un semis en ligne. De nombreuses espèces de jachère germent à la lumière et dépendent donc d’un semis superficiel (semis à la volée). Avec le semis direct, il y a un risque que différentes espèces lèvent mal.
  • Semis de la culture suivante : Pour la remise en culture, un semis direct convient bien (surtout pour le maïs et les céréales). Les avantages : Conservation de la structure du sol qui s’est formée pendant la présence de la jachère et faible risque de repousse. Inconvénient : nécessité d’utiliser des herbicides. Procédure à suivre : Ratisser ou faucher la culture, laisser pousser au moins 20 cm, appliquer un herbicide total sur les résidus de culture séchés et semer la culture suivante.

Semis en lignes

Voir mots-clés semis direct et émergence des plantes de jachère.

Travail du sol (les années suivantes)

Dans quel but : pour favoriser les espèces de jachères semées ou pour supprimer les graminées, par exemple les ray-grass.

Quand le faire : Entre la 2ème et la 4ème année de plantation, entre le 1er octobre et le 15 mars.

Où : sur la moitié de la surface au maximum. Uniquement pour les jachères florales, car elles restent plus longtemps au même endroit que les jachères tournantes. Ne pas effectuer sur des zones où il y a du chardon des champs et/ou du chiendent.

Comment : grossièrement et superficiellement avec un cultivateur, une herse à dents flexibles ou une herse à disques. Ne pas utiliser d’outils rotatifs comme le rotor à dents.

Voir aussi les mots-clés enherbement und valeurs seuils.

Travail minimal du sol

Après la levée de la jachère, un travail minimal du sol convient pour le semis de maïs ou de céréales. De cette manière, la structure du sol qui s’est formée pendant la présence de la jachère peut être conservée dans une large mesure. Procéder de la sorte : Ratisser ou faucher la culture, laisser pousser au moins 20 cm, appliquer un herbicide total sur les résidus de la culture séchée, effectuer un travail minimal du sol, semer.

UMOS (unité de travail standard)

L’UMOS pour les jachères florales correspond à celle de la SAU.

Utilisation de la charrue

  • Installation : pour la préparation du lit de semences, un labour est approprié. Labourer 6 à 8 semaines, mais au plus tard un mois avant le semis, puis effectuer 1 à 3 passages de herse à dents flexibles pour éliminer les plantes indésirables qui apparaissent spontanément. Travailler à plat ! Voir aussi le mot-clé cure contre les mauvaises herbes.
  • Remise en culture : Le labourage est approprié, tout comme le semis direct et le travail minimal du sol, lors de la levée de la jachère. Comment procéder : Renoncer à un désherbage préalable ! Rendre attentif sur le fait que des problèmes de repousse peuvent survenir dans la deuxième culture suivante. Il est important de planifier la rotation des cultures avant la levée de la jachère. Inconvénient de la charrue : la structure du sol qui s’est formée pendant la présence de la jachère est altérée.

Utilisation d’herbicides

Utilisation d’herbicides avant l’installation : Si une pression accrue des mauvaises herbes (chardons des champs, chiendent, rumex) est connue sur la parcelle, il faut, si possible, choisir une autre parcelle. L’utilisation de glyphosate n’est recommandée que dans des cas exceptionnels (lorsqu’un changement de site n’est pas possible). La pression des mauvaises herbes permanentes reviendra après 3-4 ans. Si une application est effectuée, il faut ensuite prévoir suffisamment de temps (3-4 semaines), sinon l’emergence du mélange des semences sera moins bonne. Sinon, même procédure que pour cure contre les mauvaises herbes.

Utilisation d’herbicides pendant la jachère : pour les traitements plante par plante ou nid par nid, utiliser exclusivement des produits autorisés et sélectifs ! Voir la fiche technique Utilisation d’herbicides sur les surfaces de la promotion de la biodiversité.

Rumex : Le traitement avec Ally Tabs (substance active : metsulfuron-méthyle) au printemps et en automne par temps sec et ensoleillé. Le succès est au rendez-vous.

Chardons des champs : Le traitement avec Lontrel ou Clio (substance active : clopyralid) au printemps et en automne par temps ensoleillé et sec donne de bons résultats.

Chiendent : Traitement avec Fusilade (substance active : fluazifop-P-buthyl) au printemps avant la floraison.

Pour le traitement de ces trois espèces ainsi que des liserons, l’utilisation du Glyphosate est autorisé.

Ambroisie : traitement avec Florasulam.

Utilisation d’herbicides lors de la remise en culture : L’utilisation du glyphosate n’est recommandée qu’en cas de très forte pression d’adventices problématiques (par ex. par le chiendent). Procédure à suivre : Broyer au printemps, laisser les plantes pousser suffisamment, appliquer le glyphosate et préparer le lit de semences pour la culture suivante.

Valeurs seuils

*Réglementation selon OPD art. 58, al.3
Autres informations sur les néophytes envahissantes : https://www.infoflora.ch/fr/neophytes/neophytes.html
**2e à 6e année d’implantation : si la part d’herbe est d’environ 30 % sur les zones enherbées, mais au maximum sur la moitié de la surface, effectuer un léger travail du sol entre le 1er octobre et le 15 mars (uniquement pour les jachères florales ; pas d’intervention pour les jachères tournantes en raison de la durée d’implantation plus courte ; voir aussi mot-clé
travail du sol).
 
Les seuils de lutte peuvent être consultés dans l’actuel “Guide de la promotion de la biodiversité dans les exploitations agricoles” (AGRIDEA).

Visites de contrôle

Des visites de contrôle régulières sont extrêmement importantes. Pendant toute la durée de l’installation de la jachère ainsi que dans la culture suivante, visiter la parcelle plusieurs fois pendant la période de végétation et contrôler si des problèmes apparaissent.

Installation, entretien et remise en culture des Jachères, 2007, AGRIDEA

Découvrir 30 plantes de jachères, 2006, AGRIDEA

Qualité des jachères, fiche thématique et annex, 2003, AGRIDEA

Lutte contre le chardon des champs, 2006, AGRIDEA

Videos FiBL:

Littérature sélectionnée

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Impressum

Redaction: Anja Gramlich, AGRIDEA

Auteurs* : Alois Blum (LBBZ Schüpfheim, Kanton LU), Lisa Eggenschwiler (Christoph Merian Stiftung, Basel), Anja Gramlich (AGRIDEA), Katja Jacot (Agroscope Reckenholz, Zürich), Sonya Kuchen (Pro Senectute, Schweiz), Barbara Mosimann (Inforama, Zollikofen), Denise Sprunger (Agrofutura AG, Frick), Jacques Studer (ÖkoBüro, Kanton FR), Irene Vonlanthen (SBV, Bern), Ueli Zobrist (Inforama Rütti, Kanton BE), Corinne Zurbrügg (AGRIDEA)